With the birds i'll share this lonely view... [ 14/01 - 19h20 ]

La nuit était tombé depuis longtemps sur la maison des secrets, à cause du froid hivernal, peu d'habitant osaient se rendre à l'extérieur, c'est donc la pergola qu'Alexis choisit pour s'éloigner sa guitare à la main. Cela faisait presque une semaine qu'il n'en avait pas jouer, ses phallanges étaient extrémement douloureuse mais il devait jouer pour ne pas perdre la main... Il se mit alors gratter sur les cordes l'une de ses chansons préférées.

- Scar tissue that aouch.. I wish you aïe saw...Sarcastic mister argh... know it all. Close your eyes and I'll kiss you 'cause aïe...

La douleur était vive mais le jeune homme continua de jouer tant bien que mal grimaçant de douleur, jusqu'à ce qu'il sente une présence dans son dos, Adriel qui sortait de la maison. Depuis combien de temps était-il là, il n'en avait aucune idée.

- Bonsoir... Le ton d'Alexis se voulait sympathique mais il ne se leurrait pas quelque chose s'était brisé entre Adriel et lui.

Mes pensées commençaient à s'apaiser peu à peu au fur et à mesure que la journée passait. Je ne pensais presque plus à notre situation avec Alexis, à vrai dire, une blonde et deux brunes obstruaient celles-ci plus que de raison. Le diner n'allait pas tarder à être servit, j'étais dans le canapé endormi lorsque j'entendis de la baie vitrée entre ouverte une mélodie. Je reconnaissais aisément le musicien, et, même si je ne le souhaitais pas vraiment, me levai alors pour sortir dehors malgré le froid. J'étais seulement vêtu d'un bermuda bleu marine et d'un tee-shirt un peu plus clair, et sentis aussitôt un frisson me parcourir l'échine au contact du vent frais sur ma peau. Je croisai les bras, observant le jeune homme de loin pour ne pas engager une nouvelle dispute, quand celui-ci me remarqua, malheureusement.

ADRIEL ▬ Bonsoir ... Je ne voulais pas te déranger. J'esquissai un sourire crispé, à vrai dire mon ton était plutôt froid. Je vais rentrer.

Lorsqu'Alexis croisa le regard d'Adriel, il lâcha presque instinctivement les cordes qu'il était entrain de pincé stoppant net la mélodie qui les berçait. Ses phallanges si elle l'avait pu auraient crié aléluia, il grimaça de douleur en pliant et dépliant ses doigts, il l'avait cherché se dit-il... Karma...

- Bonsoir ... Je ne voulais pas te déranger.

Le ton glacial d'Adriel réduirent presque en un instant les faibles espoirs du musicien.

- Je vais rentrer.
- Attends!

À peine avait-il prononcé ces mots que déjà ils les regrettaient, il ne voulait pas non plus se disputer avec Adriel, mais il ne voulait pas le voir partir. Pas déjà... Au cours des derniers jours, ils s'étaient tout bonement évité, Alexis passant le plus clair de son temps dans la chambre...

- Tu es toujours mon meilleure ami... pour moi...

Je l'entendis protester, et soupirai en me retournant. Je ne voulais pas laisser entrevoir sur mon visage le fait que cela m'avait fais plaisir qu'il me retienne, j'avais tout de même une certaine fierté à préserver. Soudain, sa seconde déclaration me fis rire nerveusement, méchamment même.

ADRIEL ▬ Pardon ? Aurais-tu mentionner le mot " ami " ?

Je secouai la tête en grommelant. Non, je n'avais pas parlé avec le brun depuis l'épisode des toilettes, à vrai dire je l'avais évité le plus possible, je sentais que notre altercation n'allait pas être des meilleures.

ADRIEL ▬ Laisse moi rire, et en quel honneur ?

Vu le ton et le rire mauvais qui s'échappa d'entre les lèvres d'Adriel, sa tentative n'avait pas porté ses fruits et avait même en quelque sorte raviver la colère du brun.

-Pardon ? Aurais-tu mentionner le mot " ami " ?

À cette première question, Alexis préféra ne pas répondre.

- Laisse moi rire, et en quel honneur ?
- Ouais bah tu sais quoi? Laisse tomber! Va sauter London pour passer le temps va!

Ses paroles avaient encore une fois dépassée sa pensée, mais le ton d'Adriel l'avait blessé.

Je lui souris, carnassier. S'il croyait me faire partir ainsi, il se gourait, j'avais énormément à lui dire, mais je préférais pour l'instant adopter un comportement froid et dur.

ADRIEL ▬ C'est beau, je vais finir par croire que tu étais amoureux d'elle. Je me penchai alors, mon visage à trois centimètres à peine du sien. Mais tu sais quoi, j'attends pas ta permission pour la baiser London, c'est déjà fais, et pas qu'une fois !

Bon, je m'excuserais auprès de la jeune fille plus tard pour le mensonge et la façon dont je la mentionnais, c'était plutôt dégueulasse de parler ainsi d'elle.

Même si il s'agissait d'un mensonge, Alexis le goba littéralement vu son teint qui pâlissait à vue d'oeil. Il faillit laisser tomber sa guitare mais se ressaisit essayant de cacher tant bien que mal le malaise que venait de provoquer chez la réponse d'Adriel.

- Ha ben je suis vraiment content que le four micro-onde ait trouvé un acquéreur! Tant mieux pour elle. Tu comptes allé la fourrer tout de suite ou tu comptes encore me déblatérer tes conneries pendant 5 minutes encore?

Il se voulait glacial mais sa voix trahissait sa colère grandissante.

- J'aurai du le savoir que dès le moindre signe de faiblesse, t'en profiterai pour me poignarder. Tu parles... Quand je pense que je... Merde! Dégage Adriel!

ADRIEL ▬ C'est déjà la deuxième fois que tu me mens, j'avais raison lors de l'interview... T'es bien trop gentil pour être vrai, tout ce tu te fous de ma gueule! Je répétai ce qu'il m'avait sorti dans les toilettes lorsque je lui avais fais part de mon aventure avec London. Inutile de préciser que je jouis LITTÉRALEMENT de cette situation, même pas besoin d'enfourner London pour me procurer du plaisir seul !

Je le fixai, les yeux lançant des éclairs. J'en revenais tout simplement pas.

ADRIEL ▬ Alors quoi ? Je dois rester, je dois dégager ? Tu me parles de coup de poignard mais est-ce que tu as seulement conscience toi de tes actes ?

- Non finalement reste j'en ai pas fini avec toi!

Le jeune homme se leva alors pour pouvoir faire face aux brun dont le regard ne lui inspirait vraiment pas confiance.

- Tu veux savoir ce que je pense de toi? Très bien! T'es qu'une hypocrite! Voilà ce que tu es, monsieur j'ai des sentiments pour Jessica mais je me gêne pas pour sauter Iris et London. Au faite c'était le même jour? Où peut-être les deux en même temps? Tu me fais rire avec tes faux airs de gentil garçon, t'es qu'une ordure tu dégaines ta queue plus vite que moins et après tu prétends que c'est moi qui ne pense au cul? Laisse moi rire!

À la fin de ses mots il cracha par terre pour montrer le dégout que le jeune homme lui inspirait sur le moment.

C'était une soirée tranquille et tous les habitants du nid étaient occupés à faire quelque chose ou simplement à discuter. Je n'avais pas vraiment envie de parler. J'enfilai donc une veste et je pris mon paquet de cigarette pour me rendre dehors et prendre un peu l'air. Cependant, aussitôt que je mis le pied dehors, j'entendis deux garçons se disputer. En fait, je reconnu les voix assez facilement. Je ne savais pas le but de leur dispute et j'étais sur le point d'entrer à l'intérieur pour ne pas me mêler de choses qui ne me regardaient pas quand j'entendis mon nom sortir de la bouche d'Alexis puis ensuite d'Adriel. Je me figeai donc sur place, voulant en entendre plus. Cependant, je regrettai mon geste puisque ce que j'entendis était vraiment dégradant et insultant. Les deux jeunes hommes parlaient de moi comme si j'étais un object qu'on utilisait et qu'on jetait ensuite. Oui je suis une allumeuse, j'aime charmer et j'aime m'amuser, mais je ne suis pas non plus la pute de service. Plus leur discution avançait, plus j'étais choqué. En ayant entendu assez, je sortis de mon ombre pour me placer directement devant Adriel et Alexis. Mon regard était glacial, vide mais en même temps, il voulait tout dire. Ne prennant pas la peine de regarder Adriel, je me tournai un peu plus vers Alexis pour m'adresser à lui.


"Sérieusement, je ne sais pas pourquoi vous piquez une sorte de crise de jalousie l'un à l'autre mais si je me rapelle bien, t'avais pas trop l'air à te plaindre quand t'as enfourné le four micro-onde la dernière fois Alexis... Et sinon je peux vous laissez mon numéro de téléphone, je charge pas cher pour la nuit ! La pute du nid à votre service !" dis-je sur un ton des plus ironique.

Mon ton était froid même si à l'intérieur je bouillais. Je le fixai pendant un moment pour ensuite poser mon regard pour la première fois sur Adriel. Il pouvait surement y lire du dégout dans la froideur de celui-ci. J'aurais surement pu lui crier des insultes mais à quoi cela servirait, c'est pas comme si j'étais amoureuse de lui. Non, je crois que j'étais seulement déçue par son attitude et sa perception de moi, surtout avec la discution que nous avions eu quelques jours plus tôt. N'ajoutant rien, je me retournai et partit sans même jeter un regard derrière moi.

Poings serrés, Alexis écouta Adriel lui rejeter tout le blâme. C'était lui qui avait gâcher leur amitié en séduisante Jessica... En lui mentant à propos de Max? Il ne se souvenait pas vraiment avoir mentit... Mais il ne releva pas, peut-être que ça n'en valait pas la peine, peut-être bien qu'Adriel n'était pas la personne qui devait être son ami, son allié dans la maison.

Comme si la situation n'était pas déjà assez tendue, London décida de faire son interventation dans la scène se plaignant de la manière dont les deux jeunes hommes l'avaient traitées. Elle n'avait pas tort et était en droit de s'en plaindre. Mais encore une fois Alexis garda ses lèvres closes, il s'apprêtait à ignorer royalement Adriel quand celui-ci lui lança une nouvelle réplique assassine.

- Si notre amitié m'est égale, je pense que l'on à plus rien à se dire Adriel.

Son ton tranchant était glacial, il plongea une dernière fois son regard.

- Fais ce que tu veux dans cette maison c'est pas comme si notre amitié t'en avais empêcher auparavant. Tu n'as plus de comptes à me rendre, plus aucun. Maintenant si tu veux bien m'excuser j'avais envie de rester seul...

Il lâcha son regard et retourna où il était quelques minutes plus tôt. Il se remit à pincé les cordes se retenant de se plaindre de la douleur que ça provoquait. Quelque part ça lui permettait d'évacuer sa rage.

Je soupirai alors, les lèvres serrées. Je ne voulais pas partir, Alexis me manquait, mais était-ce approprié de lui dire cela après ce que je venais de lui dire ? Je baissai mon regard sur mes chaussures, me rendant compte que j'avais définitivement perdu l'un de mes meilleurs amis. Me mordant la lèvre inférieure, je relevai la tête, les yeux humides, les sourcils froncés et les poings serrés.

ADRIEL ▬ Alors c'est tout ? Je parlai assez fort, j'avais la voix qui tremblait, surement à cause du trop plein d'émotion. On s'arrête là, on se crache à la figure et on se supporte pendant les semaines à venir ? Je riais nerveusement. Enfin, tu me diras, je suis nominé, tu n'auras peut-être pas à me supporter encore très longtemps ! Je me retournai alors, me dirigeant vers la maison d'un pas las. Enfaite Alexis ... je voulais juste que tu me contredise, que tu me prouves que tu tenais à moi sans parole facile comme " t'es toujours mon meilleur ami ", que tu dépasses ta fierté pour moi ! Mais apparemment c'est peut-être trop dur pour ta personne, j'ai placé mes attentes trop hautes, je suis désolé d'avoir surestimé ton affection.

- Tu n'avais pas en attendre tant de moi, tu n'aurais pas été déçu.

Son ton était amère... Décevoir les gens qu'il aimait, Alexis en avait maintenant l'habitude et Adriel n'était qu'une de plus. Combien de fois avait-il pu lire la déception et la désaprobation dans le regard de ses soeurs ou de sa mère? Il soupira ses doigts parcourant toujours les cordes.

- J'espère que tu ne partiras pas vendredi. Bonne soirée.

Il n'avait pas tourné les yeux vers Adriel, son regard dans le vide se demandant pourquoi il avait dit ça maintenant... Peu importe, Adriel l'avait soutenu lorsqu'il avait été nominé et voulait qu'Adriel sache qu'il avait son soutient aussi.

BAM. C'est le genre de phrase qui ne laisse aucune place à une quelconque justification. Tout ce qu'il reste comme opportunité, c'est se retirer la tête haute. Je n'allais pas jouer mon rebelle, et soupirant une dernière fois, les yeux posés tristement sur le jeune homme qui venait une fois de plus de me blesser, j'esquissai quelques pas en arrières, rejoignant la maison à reculons en sentant mes entrailles se serrer au fur et à mesure. Me retournant sans un regard en arrière, je disparus alors dans la maison, me dirigeant vers la chambre en me mordant les lèvres.