Face à face avec le SAS [ 07/01 - 23h15 ]

Principalement pour Adrinou

Tant bien que mal, le jeune homme tentait de mettre de l'ordre dans sa tête. Cette semaine avait vraiment été riche en émotion et ce depuis le prime précédent. Regrettait-il une seule chose qu'il avait faite? Non ce n'était pas dans sa nature. Il assumait les conséquences de ses actes.

Pensif, pour une fois il décida de se mettre à l'écart des habitants qui comme toujours s'amusaient. Saisissant l'une des chaises de la cuisine il la tira jusqu'à ce qu'il soit en face du Sas, il retourna celle-ci de manière à s'assoire à califourchon. Il se mit alors à fixer la porte sa terre reposée sur ses bras croisé. Dans plus ou moins 24 heures il les traverserait peut-être, dur retour à la réalité.

C'était certainement la pire semaine que j'avais passé au nid. J'avais enchaîné les problèmes, les quiproquos, les catastrophes, je ne supportais d'être enfermé ici. Les habitants riaient de bon coeur entre eux, dans les chambres, la cuisine ou la salle à manger, et je ne parvenais à m'intégrer nulle-part. A vrai dire, il n'y avait qu'avec une seule personne que je me sentais réellement à l'aise. Enfin, tout dépendait le contexte, car ces derniers jours s'étaient plutôt mal terminés. Je sortis prendre l'air, respirant l'air frais profondément. Tout était silencieux, paisible, j'aurais pu rester debout ici des heures. Je jetai un regard vers le SAS, et reconnus aussitôt malgré la pénombre la silhouette de la personne la plus chère à mes yeux dans cette maison. Néanmoins, je ne fis rien, l'observant à une bonne dizaine de mètres de lui, les mains dans les poches, les yeux dans les vagues. Si tu veux savoir oui, je t'aime beaucoup, peut-être même trop ...

Alexis avait les yeux rivés sur la porte qui étrangement lui semblait tout à coup dangereuse... C'était la première fois depuis le début de l'aventure qu'il était nominé et il était le seul coupable... Enfin Maximillian avait aussi son lot de responsabilité dans l'histoire, mais pour le moment le musicien ne s'en voulait qu'à lui même. Il n'aurait pas dû réagir ainsi et maintenant il en payait le prix.

Le musicien n'avait toujours pas fait le deuil de son carnet qui avait été détruit des mains du suédois. Pour tenter de lui remonter le morale, la production lui avait fait parvenir un nouveau carnet, couverture de cuir noir complêtement identique à son premier sauf que celui-ci avait l'entiereté de ses pages blanches. C'était les mains tremblantes qu'il feuillettait le nouveau calepin.

-Pfff...

Changer l'ancien pour le nouveau... Il n'en voulait pas. Son passé était important pour lui tout autant que son présent. Tout en soupirant une nouvelle fois, il balança le nouveau carnet dans son dos quelque part dans le jardin.

Je vis soudainement un carnet atterrir non loin de moi dans l'herbe. M'approchant lentement, je saisis celui-ci entre mes doigts, caressant la couverture de cuir du bout de mon pouce. C'était celui que la production avait surement dû envoyer à Alexis pour remplacer son ancien. Soupirant, je disparu dans la maison et revins quelques minutes plus tard, me dirigeant en prenant mon courage à deux mains vers Alexis, me postant à côté de lui en tournant la première feuille blanche du carnet, griffonnant quelque chose avec mon stylo bic noir dessus.

" Tu me pardonnes ?

c'est plutôt un bon commencement pour tout recréer non ? "

Je lui tendis sans une once de tristesse ou de joie dans le regard, prenant une expression neutre et froide.

Sourcils froncés, regard toujours rivé sur la porte, Alexis ne remarqua pas tout de suite la prescence d'Adriel à ses côtés. Il ne le vit que quand celui-ci lui tendit le carnet qu'il avait balancé quelques minutes plus tôt. Intrigué il le saisit et se mit à lire les quelques mots tracés par son ami. Un sourire se dessina sur son visage, il se redressa alors et prit le parisien dans ses bras.

- Ta rien à te reprocher... Je suis juste un handicapé des relations humaines...

Il le serra encore une fois puis lui fit un sourire triste.

- Je veux pas que tu partes ... j'aurais voulu que tout ceci n'arrive pas, qu'on ne soit pas en froid perpétuel à cause de moi, qu'on n'ai pas joué au yoyo toute la semaine, que tu n'es pas frappé Maximilian... Tu comptes trop pour moi Alex.

Ce que lui dit Adriel fit extrêmement plaisir à Alexis.

- Je ne veux pas partir non plus. Mais si c'est le cas...tu...tu vas me manquer.

Le jeune homme soupira tout en se détachant d'Adriel toujours ce même sourire triste au bout des lèvres. Il plongea enfin son regard dans celui du parisien et il pouvait lire la même tristesse que dans le sien.

- Ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière... Mais si je reste, je me retiendrais de taper encore sur la tête de l'autre blonde...

Alexis écouta attentivement les propos d'Adriel qui le firent sourire, le jeune homme avait raison tout comme Brenna, c'était l'ocassion pour lui de toute recommencer à zéro sur de nouvelles bases peut-être meilleure. De toutes façons, la plus part de ses anciens textes il les connaissaient par coeur mais c'était le symbôle qui avait été détruit par le blond. Alexis ne savait pas vraiment si un jour il serait capable de lui pardonner.

- Et rassures-toi, quand tu auras retrouvé tes amis, ta famille, ton petit Londres et ton train train quotidien, tu ne penseras plus à moi et à toutes les emmerdes que je t'ai collé dans ta petite tête !

Le jeune homme haussa les épaules avant de lui avouer.

- J'ai pas d'amis à Londres, et ma famille là-bas ne se résume à quasi-rien...

Alexis décida de s'assoir en face d'Adriel sur le gazon synthétique. Il avait sourit en voyant la surprise sur le visage du brun quand il lui avait avoué ne pas avoir d'amis.

- Je ne savais pas, tu me parles tellement peu de toi.. Tu es un mystère pour moi.
- C'est le jeu...

Avec son ami, Alexis aimerait pouvoir faire tomber les masques et tout lui raconter mais il devait et voulait garder son secret le plus longtemps possible.

- Je ne suis sur Londres que depuis peu de temps... Je ne suis même pas brittanique comme tu as du l'entendre à mon accent, je viens d'ailleurs.

ADRIEL ▬ Comment ne pas remarquer ton sexyaccent héhé ? Je pari que tu fais craquer des tas de minettes dehors, genre Alexis torse nu, suant comme une bête dans un champs de blé du fin fond du Kansas. Overkeaffant !

Je ris en passant le dos de ma main sur mon front, imitant le geste d'un fermier qui s'essuierait le front après une journée de dur labeur.

ADRIEL ▬ Je savais pas que les Américains appréciaient les français. Apparemment tu as l'air de les aimer toi.

Je ne faisais pas du tout allusion à Grégoire et Prudence, non non non..

L'imagination débordante d'Adriel fit une fois de plus sourire Alexis, il avait visé juste : il était originaire des États-Unis, d'où? il ne le dirait pas de si tôt telle un compte goutte il laissait tombé lentement les informations.

- Je savais pas que les Américains appréciaient les français. Apparemment tu as l'air de les aimer toi.

Le jeune homme leva les yeux aux ciels, il était vrai qu'étrangement il était proche des trois français de la maison. Peut-être aimait-il leurs accent? Leurs manières d'êtres? Il ne savait pas vraiment.

- Ha mais si, avoir un pote Frenchy c'est trop tendance. Il pouffa. Mon préféré s'appelle Adriel, je sais pas si tu le connais?

Une nouvelle fois Alexis éclata de rire se demandant vraiment où le jeune homme pouvait bien sortir toutes ces conneries à croire qu'il avait une partie de son cerveau qui y était dédiée. Alexis voulait aussi pouvoir resté dans l'aventure...

- Nan mais sérieusement t'as jamais pensé à devenir mannequin? T'as vraiment le physique pour...

Compliment dissimulé? Peut-être mais il le pensait sincèrement. Le jeune homme avait tout simplement un corps de rêve qu'il ne se gardait pas de montrer aux habitants.

ADRIEL ▬ Ah ... surement, je ne penses pas que mon physique soit si avantageux que ça. Je suis un minet comme un autre, je sais pas si je pourrais évoluer dans ce milieu, et puis je n'y ai jamais songé... je fis un pause. Tu es pas mal non plus tu sais, enfin, c'est bien connu que les musiciens sont toujours charmants !

Je lui fis un sourire discret en écartant mes bras et mes jambes en croix, respirant profondément l'air de la nuit, humide et frais. Il régnait une impression de quiétude, j'aurais pu m'endormir ici. Je fermai les yeux, silencieux.

- Tu devrais y songer sérieusement, j'ai une soeur qui bosse dans la monde elle pourrait toujours te pistonner. T'imagine Adriel nouvelle égérie de Calvin Klein la classe non ( Garett neff (L) *out* )

Il sourit au jeune homme avant de s'allonger à ses côtés. Plus que de se mettre face au ciel, il préféré se mettre de profil afin d'observer Adriel qui maintenant fermait les yeux. Dans un geste tout à fait annodin, Alexis fit courir deux de ses doigts comme deux pieds sur le torse du jeune homme.

- Tu sais, au début... t'imagine que je préférai Maximillian... Je devais être dingue, et maintenant je sais plus me passer de toi dans la maison...

Je ris en lui donnant un coup dans les côtes de mon coude, gardant tout de même les yeux fermés. J'avais l'impression de profiter pleinement du moment. Je pouvais me concentrer sur les sons de la nuit, le timbre de sa voix, le vent qui me caressait la joue, c'était agréable et reposant.

ADRIEL ▬ Je serais sur la couverture du magasine dans une pose sauvagement orgasmique et toi dans la rubrique " révélation musicale ".

Je sentis soudainement deux de ses doigts courir sur mon torse, me chatouillant agréablement. Sa déclaration qui suivit me fit chaud au coeur, et c'est touché que je tournais la tête vers lui, ouvrant les yeux lentement, l'observant de haut en bas la bouche entrouverte, un léger sourire me démangeant le coin des lèvres.

ADRIEL ▬ Hey ... merci. Je laissai ma main glisser sur mon torse, saisissant la sienne que je serrai entre mes doigts pour la déposer à l'encolure de ma chemise, sur ma peau à l'endroit où se trouvait mon coeur. Tu y as ta place, et crois moi, elle est plus grande que tu ne le penses.

Je lui souris, les yeux légèrement humides.

Alexis imagina lui aussi la couverture du magazine en question ce qui le fit sourire un instant, sincèrement il esperait que sa participation au jeu lui ouvrirait les portes du monde très fermé du showbizz et de la musique et qu'il pourrait juste le temps qu'il faut prouvé ce dont il était capable. Alors qu'il parcourait toujours son torse de sa main, Adriel saisit celle-ci pour la plaçer contre son coeur.

-Tu y as ta place, et crois moi, elle est plus grande que tu ne le penses.

Le jeune homme pouvait sentir les battements du coeur du brun contre sa paume et c'était une sensation assez étrange. Saisissant de sa main libre, celle libre d'Adriel il la passa sous son t-shirt noir à col en v la mettant à son tour contre son coeur. Il frissona au contact de la main froide ce qui fit s'accéléré les battements.

- Toi aussi...

Je sentis mon coeur tressauter lorsqu'il passa ma main sous son tee-shirt. J'observai le geste en retenant mon souffle, laissant ma main se déposer sur sa peau, sentant les battements de son coeur sous ma paume. Je serrai légèrement sa poitrine entre mes doigts, plongeant mes yeux verts dans les siens, tentant de faire passer tout ce que je ressentais pour lui à travers ce regard. Amitié, admiration, attendrissement, affection, amour ? Tout se mélangeait dans celui-ci, je n'avais jamais vraiment eut d'ami de sexe masculin, Alexis était presque une personne inespérée à mes yeux. Je glissai ma main dans son dos, passant celle-ci, froide, sur sa peau brûlante, la laissant reposer sur ses omoplates. Je me rapprochai de lui, déposant mon front au creux de son épaule en soupirant, passant mon autre main derrière sa nuque. Je ne savais pas ce qu'il pensait, peut-être voulait-il me repousser ? Mais je m'en fichais, j'étais là avec lui. Ce que j'éprouvais pour Alexis était spécial, peut-être certains auraient vu cela comme malsain, comme si j'étais profondément amoureux de mon meilleur ami, mais ça n'avait rien à voir.

Le contact de la main d'Adriel sur sa peau le fit frissonner à plusieurs reprises. La proximité du jeune homme n'était pas désagréable, loin de là. Il ne savait pas non plus mettre de nom sur ses sentiments à l'égard du jeune homme mais une chose était sur, il tenait beaucoup à lui, une sorte de coup de coeur. Alexis se laissa finalement tombé dans l'herbe, Adriel contre lui et sa main toujours contre son coeur. Sa respiration était lente et modérée. Il se sentait étrangement bien en présence du jeune homme.

- Adriel. Mais il ne continuait pas tout de suite un peu troublé ne trouvant pas ses mots. On a pas besoin de mettre de nom sur ce qu'on ressent, je suis bien en ta présence c'est tout ce qui compte non?

Je souris dans son tee-shirt, relevant la tête à quelques centimètres de son visage, je plongeai une nouvelle fois mon regard dans le sien en plaçant mon avant bras sous sa nuque, pour me tenir ainsi plus facilement.

ADRIEL ▬ Du moment que tu ne stop pas ce moment. Du moment que tu restes avec moi, que tu ne me lâches pas, tout me va.

Je passai mon pouce sur sa mâchoire, laissant mon souffle s'écraser sur son menton. Nul besoin de définir ce qui faisait battre nos coeurs, ce qui nous unissait, c'était là, c'est tout. Je restai ainsi, tentant de lire en lui, scrutant ses iris bleus. Quelque chose de blanc passa soudainement devant mon regard, s'écrasant sur le front du jeune homme. Relevant la tête, je me rendis compte qu'il neigeait, peu étonnant étant donné que nous étions toujours en hiver et en Irlande. Je reportai mon regard sur lui, lui souriant.

- Du moment que tu ne stop pas ce moment. Du moment que tu restes avec moi, que tu ne me lâches pas, tout me va.
- Promis. Répondit-il dans un souffle.

Il resta ensuite silencieux, son regard dans celui d'Adriel. Il le trouvait étrangement beau ce soir sous les reflets de la lune une passion dans son regard dans le siens. Il lui sourit doucement, il ne savait pas comment réagir face à ce qu'il ressentait. Mélange entre sentiment fraternel, amicale et peut-être autre chose de plus. Tout à coup d'un peu partout, de leger flocons se mirent à tomber sur eux toujours couché dans l'herbe.

- C'est beau... Murmura-t-il en levant les yeux vers le ciel sombre recouvert de nuage, puis il frissonna mais cette fois à cause du froid.Cependant, il ne voulait pas bouger.

Je le sentis frissonner sous moi, et en souriant, je passai ma jambe entre les siennes sans aucune ambiguïté, réduisant simplement l'espace entre nous pour le réchauffer. Je fixai ses lèvres, sensuellement dessinées, mais ne m'abandonnai pourtant pas à elle, y posant juste mon index long et fin, des doigts de pianistes comme disait ma mère, laissant celui-ci trainer sur le ourlet de sa lèvre supérieure, sèche, sentant son souffle chaud sur mon doigt.

ADRIEL ▬ Quand je les regardes, j'ai envie de faire quelque chose que je pourrais regretter plus tard. Je soupirai. Qu'est-ce qui va pas chez moi ? Je te dis encore des choses incompréhensibles, je suis trop bête...

Néanmoins je n'enlevai pas mon doigt, le stoppant juste au milieu de sa lèvre en le fixant, les yeux humides et la mâchoire serrée. Mon comportement me donnait presque envie de chialer !

Lorsque Adriel resserra son étreinte, Alexis frissonna à nouveau mais plus à cause du froid, mais de la proximité de son corps avec celui du jeune homme. Leurs yeux toujours l'un dans l'autre avec l'un de ses doigts, le parisien dessina ses lèvres doucement son touché glacial sur la peau brûlante du musicien.

- Quand je les regardes, j'ai envie de faire quelque chose que je pourrais regretter plus tard.

Alexis ne dit rien son regard toujours dans le sien. Il fronçait les sourcils comme si lui aussi se retenait de se laisser allé.

- Qu'est-ce qui va pas chez moi ? Je te dis encore des choses incompréhensibles, je suis trop bête...
- Mais non Adriel! Il avait répondu avec ferveur. Calme toi. Faire les yeux. Il attendit que le jeune homme s'applique. Maintenant prend une grande inspiration et ne pense plus rien. Laisse les barrières tomber.